Wordsley School
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-34%
Le deal à ne pas rater :
(Adhérents Fnac) LG OLED65C4 2024 – TV OLED Evo 65” 4K UHD ...
1319 € 1990 €
Voir le deal

 

 Snurfl. [libre]

Aller en bas 
AuteurMessage
Amador L. Steinmetz

Amador L. Steinmetz


Messages : 5
Date d'inscription : 14/04/2009

Snurfl. [libre] Empty
MessageSujet: Snurfl. [libre]   Snurfl. [libre] EmptyJeu 16 Avr - 19:14

Voilà à peine une heure qu’est réveillé Amador. Juste le temps d’éteindre quatre fois son réveil pour profiter de vingt minutes de paresse en plus, de se débarbouiller vite fait et d’enfiler un t-shirt noir sur un pantalon de sport de la même couleur et le voilà parti prendre son petit déjeuner en vitesse avant que les élèves ne débarquent tous en trombe et puissent avec joie contempler son visage fatigué après une nuit bien courte. Ah, une sacrée soirée que celle d’hier. On est lundi matin, bonjour la Terre, et quelques uns se réveillent tout fourbus d’avoir dansé et bu jusqu’à pas d’heure. Le café fort ne suffit pas et c’est en tenant à peine sur ses pieds qu’il s’en va vers le parc, bien décidé à faire son jogging matinal malgré les circonstances désastreuses de son corps. Il a bu, mais vomi aussi, comme si l’alcool l’avait engrossé. L’air froid sur son visage est loin de faire du bien et c’est rechignant qu’il commence, peu sûr de lui, ses premières foulées sous le regard de quelques adolescents qui n’osent rien dire. Courir si tôt le matin… tous savaient qu’il reviendrait ensuite au sein de l’école, essoufflé et à l’article de la mort d’avoir poussé ses limites le plus loin qu’il le puisse. Certains se demandaient s’il ressentait la douleur, ou si c’était bien un homme pour courir aussi longtemps, se torturer ainsi sans que personne ne lui demande. C’est vrai que s’ils avaient un professeur de sport bedonnant, cela les rassurerait plus. Mais là c’était un tas de muscles et de nerf, et on sentait qu’avec lui, hors de question de ne rien faire. Il inspire un grand coup, de façon véritablement très discrète. Un grand « snurfl » fait sursauter les filles qui marchaient devant lui et lui barraient le passage. Etonnées, elles s’écartent et le regarde s’éloigner et se permettent, une fois qu’elles le jugent assez éloignée, quelques paroles osées sur son compte. Ce n’est pas les élèves qu’on devrait mâter, mais bien Amador, pour qu’il ait enfin un comportement plus décent et moins propice aux rumeurs toutes plus idiotes les unes que les autres.

Voilà bien un quart d’heure qu’il court et les rares élèves qui parcouraient l’herbe de parc sont rentrés en cours. Peut-être que les plus dissipés, du haut des fenêtres le contemplent, mais il n’en a pas conscience et continue son entraînement quotidien. Les foulées s’allongent, les genoux montent, son rythme cardiaque augmente. Il a l’air sérieux, avec ses sourcils froncés, mais est pourtant heureux de courir sans qu’aucun obstacle ne se dresse devant lui. Les points de côté, il ne connaît pas. Mais avaler de travers, si… Et c’est ce qui lui arrive. C’est bête, très bête, mais cela vient de lui arriver. D’un coup il se stoppe, s’appuie sur un tronc d’arbre et tousse, fort à en faire s’envoler les oiseaux. Il finit par reprendre son souffle, déjà bien court. Amador, complètement vidé de l’énergie procurée par sa courte nuit glisse alors lentement contre l’écorce et se retrouve assis dans l’herbe. Son torse bascule alors et le voilà allongé, els bras en croix, au pied de l’immense chêne qui le surplombe et lui fait de l’ombre de ses feuilles ciselées. Ah, cette fois il a bien cru y rester. Contre lui-même dans sa tête il peste d’avoir été aussi faible. Qu’avait-il bien pu se passer, avait il oublier d’avaler et retournait-il au stade de bébé ? L’homme ferma les yeux et se laissa bercer par la nature, profitant de ce moment de répit pour soulager ses yeux cernés, oubliant où il était et tout ce qui l’entourait, n’écoutant que son cœur, ses poumons, son sang, sa respiration.
Revenir en haut Aller en bas
 
Snurfl. [libre]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wordsley School :: { School Outside :: > Le Parc-
Sauter vers: